Des années d’inertie en termes de gouvernance ont contribué à la baisse des résultats (EBITDAaL) d’Orange Business. La direction n’a plus d’autre choix que d’adapter son organisation, mais supprimer des emplois n’est pas justifié économiquement.
Confirmé par les premiers retours de l’expertise SECAFI, le plan de transformation proposé par la direction comporte des failles qui mettent à risque sa mise en oeuvre opérationnelle.
En 2024, la direction supprimera 643 emplois qui viendront s’ajouter aux nombreux départs en temps libéré, sans avoir préalablement sécurisé les expertises et compétences rares. La direction confirme qu’aucune évaluation de la charge de travail n’a été réalisée. La feuille de route basée sur une estimation ne reflète pas la réalité du terrain. Compte tenu des changements d’organisation et des évolutions à venir parfois simultanées, de méthodes, de process et d’outils, la charge de travail mais aussi mentale augmentera.
FOCom dénonce la forte baisse des effectifs associée à l’absence d’évaluation de la charge de travail qui se traduira par une dégradation marquée des conditions de travail pour tous ceux qui restent ! D’autant plus que les dysfonctionnements historiques ne sont toujours pas résolus et que cette transformation à marche forcée en engendrera d’autres.
La direction accélère les transferts d’activités pour faire baisser les charges plus rapidement. SECAFI nous indique que 90% des postes supprimés à GDO seront off-shorés ! Par ailleurs, la direction nous précise qu’elle fera appel à des prestataires en cas d’alerte, pour faire face à la surcharge de travail induite.
FOCom s’oppose aux transferts massifs d’activités. L’offshoring et l’appel à des prestataires ne sont pas des solutions qualitatives et ne compenseront pas les départs des salariés expérimentés. Pour beaucoup, il faudra consacrer du temps à les former et les soutenir, alors que le turn-over reste élevé. Cette stratégie dégrade globalement la qualité de service.
Pour FOCom, l’effet conjugué des nombreux départs (PDV, Temps Libérés) et d’une transformation majeure, présente des risques sur le plan opérationnel et social. Les conditions de travail de ceux qui restent vont se dégrader. Plutôt que de pousser ses salariés vers la sortie, la direction doit revoir son plan et rétablir un climat de confiance.