Chez Orange, l’histoire récente a laissé des traces douloureuses.
Entre 2008 et 2009, 35 salariés ont mis fin à leurs jours, poussés à bout par une politique de management brutale, faite d’humiliations, de placardisations et de mobilités forcées. Lors du procès des anciens dirigeants, Jacques Moulin, alors responsable du programme Interim Développement, expliquait sans détour que la direction cherchait à "piloter la performance" en introduisant une "culture du turn-over", notamment par la réduction volontaire du confort des salariés sur les postes jugés non stratégiques. Ce climat de souffrance au travail semble aujourd’hui trouver une nouvelle expression dans la généralisation du flex office.
Les plus ? L’entreprise optimise ses coûts, les collaborateurs découvrent de nouveaux voisins, on change de bureau en fonction des équipes-projet, etc.
Les bémols ? Il faut bien s’organiser pour ses affaires persos, et les retardataires risquent de bosser dans les toilettes si tout le monde a décidé de travailler au bureau ce jour-là…
Dans la métropole lilloise, la direction a regroupé les salariés de cinq sites sur un nouveau site unique à Villeneuve-d’Ascq, vanté comme « éco-conçu et pensé pour le bien-être ».
La réalité est bien différente : pour accueillir tout le monde, les cloisons sont abattues, accentuant les problèmes d’acoustique, en particulier pour les salariés qui passent leur journée au téléphone.
À Besançon, la fermeture d’un des deux sites accueillant 70 personnes s’inscrit dans la même logique : densification des espaces et détérioration des conditions de travail. Les élus du CSE dénoncent une politique qui ne résout rien et ne fait qu’aggraver les difficultés existantes.
FOCom s'oppose fermement à cette politique, la qualifiant de rationalisation financière déguisée. La politique immobilière centrée sur le flex office suscite des inquiètudes pour la santé mentale et les conditions de travail des salariés.FOCom continura de défendre les droits des employés face à cette réorganisation contreversée.:
Ensemble, faisons entendre notre voix
