Les intentions d’embauche de cadres diminuent, mais les tensions de recrutement persistent. Côté cadres, les intentions de mobilité externe pour le 2e trimestre 2023 fléchissent.

  • Intentions de recrutement de cadres
    Les intentions de recrutement de cadres à trois mois fléchissent dans les grandes structures (54 % ; -8 pts) et dans les PME (hors TPE) (17 % ; -5 pts). Elles sont stables dans les TPE (8 % ; +1 pt) ;
    Les difficultés de recrutement anticipées par les entreprises prévoyant d’embaucher retrouvent leur plus haut niveau (84 % ; +5 pts).
     
  • Intentions de mobilité des cadres
    Les intentions de mobilité externe à trois mois reculent (12 % ; -3 pts), de même que les intentions de mobilité à 12 mois (35 % ; -3 pts) ;
    Pour les cadres de 55 ans et plus, le recul des projets de changement d’entreprise à court terme est d’une ampleur inédite (6 % ; -7 pt), vraisemblablement en résonance avec leurs interrogations au sujet des retraites au moment de l’enquête. Le recul se confirme également pour les cadres en première partie de carrière (15 % des cadres de moins de 35 ans ; -3 pts).

Par ailleurs, les cadres s’inquiètent de plus en plus de la situation économique. En mars 2023, 73 % des cadres sont inquiets pour la situation économique de la France (+4 pts par rapport à décembre 2022), soit le plus haut niveau en deux ans. Les cadres de 55 ans et plus le sont encore plus (79 % ; +4 pts). Ce niveau est à mettre en regard de la période à laquelle ils ont été interrogés (1ère quinzaine de mars), qui a été troublée par le projet de loi sur la retraite et le mouvement de contestation qu’il a soulevé. 

En parallèle, les préoccupations en lien avec l’inflation, qui étaient déjà très élevées chez les cadres, augmentent à nouveau : 69 % des cadres en poste s’inquiètent pour leur pouvoir d’achat (+5 pts par rapport à décembre 2022). Elles gagnent notamment du terrain chez les cadres de moins de 35 ans (64 % ; +8 pts).

Les entreprises ont fait des efforts pour soutenir le pouvoir d’achat des salariés : 52 % ont majoré l’enveloppe des augmentations collectives en lien avec l’inflation, et 47 % celle consacrée aux augmentations individuelles. Bien qu’elles soient souvent moins solides sur le plan économique, bon nombre de TPE ont fait de même (respectivement 43 % et 41 %).

Retrouvez ci-joint l’intégralité de l’étude Apec : https://urlz.fr/lP9z